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«Les cultures commencent à souffrir et les dommages collatéraux se multiplient» titre un quotidien lausannois.
L’adjectif collatéral n’a rien en soi de condamnable si ce n’est son emploi devenu pléthorique dans nos médias.
Emprunté au latin (cum «avec» et lateralis «à côté de») collatéral désigne ce qui se trouve à côté d’autre chose. Méd. : nerf collatéral ; archit. : nef collatérale ; géogr. : points collatéraux ; droit : parents collatéraux.
Sous l’influence de l’anglais (parallèle, concomitant, secondaire, accessoire), son utilisation trop souvent intempestive risque d’entraîner un glissement de sens fâcheux. Lorsque la presse parle de dégâts, de dommages collatéraux, de pertes ou victimes collatérales c’est souvent improprement pour qualifier les conséquences annexes, complémentaires, indirectes, corollaires, subséquentes de certains événements.
A notre époque qui s’enivre de mots «tendanc », ce terme est à consommer avec modération.
Numéro de la fiche : 547
Mois : Avril 2012
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